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Stephen Roche et les Classiques28 mars 2024  

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20 ans après sa formidable année 1987, Stephen Roche s'est confié pour vous faire revivre sa saison.
Après ses deuxièmes places à Paris-Nice et à l'International, l'Irlandais va de nouveau connaître une cruelle désillusion sur Liège-Bastogne-Liège, dans un final resté mémorable.


Propos recueillis par Antoine Riche

"PARIS-ROUBAIX MAL PLACEE"

Stephen Roche s'est souvent montré à l'aise sur les classiques. Il se montre ambitieux et vise Liège-Bastogne-Liège :
"C'est la classique qui me convient le mieux. J'y ai toujours bien marché."

Mais, avant il y a d'autres courses. Sur Milan-San Remo, il envoie son équipier Erich Maechler dans la bonne échappée. Le Suisse l'emporte et sa victoire ravit son leader :
"Maechler est un super équipier toujours présent pour ses leaders. En allant dans l'échappée, il nous permettait de ne pas rouler derrière. Je suis vraiment content pour lui."
Roche fait ensuite l'impasse sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. La seconde lui plaît pourtant et il l'a même remporté chez les amateurs :
"Je prends habituellement le départ de la course, mais elle est mal placée pour moi car je cours le Tour du Pays basque avant. La course se finit le vendredi et il faut prendre le départ de Paris-Roubaix le dimanche. Je ne peux jamais être en forme au départ de cette course. Après Paris-Nice, je coupe. Je reprend au Pays basque pour préparer les classiques ardennaises. Paris-Roubaix est une course qui me plaît et qui me convient. J'arrive à être souple et puissant et donc à bien passer les pavés. Mais si je veux faire une bonne performance à Paris-Nice et à Liège-Bastogne-Liège, il faut couper quelque part et je ne peux jamais être en forme pour Paris-Roubaix. Parfois, je prends le départ de la course, mais pour faire l'équipier pour un leader comme Bontempi chez Carrera."

L'INCROYABLE FINAL DE LIEGE-BASTOGNE-LIEGE

La Flèche wallonne est l'ultime répétition avec la Doyenne et Roche montre que la forme est de nouveau au rendez-vous. Cependant, le final est mal négocié :
"On se marque un peu trop avec Criquielion et Jean-Claude Leclercq en profite pour partir et gagner."

Cette déception ne sera rien par rapport à ce qui va arriver quelques jours plus tard sur Liège-Bastogne-Liège :
"On était les plus forts avec Criquielion, mais à trop se regarder on perd tous les deux et on ne voit pas Argentin revenir."
Roche a encore du mal à réaliser ce qui est arrivé ce jour là :
"Aujourd'hui encore, j'en ai la chair de poule. D'habitude après une telle course, on rentre à la maison, le pied au plancher. Ce jour là, je suis rentré à deux à l'heure en me disant : Mais c'est pas possible, c'est pas possible... Perdre Liège-Bastogne-Liège si bêtement, c'est pas possible, c'est pas possible.... Dans ma carrière j'ai très très peu de regrets, mais ce jour là c'est un énorme regret qui, à ce jour a encore du mal à passer."

COMMENT EST-CE POSSIBLE ?

Comment a-t-on pu arriver à un tel final ?
"C'est tout simple. A la Flèche wallonne j'avais fait quatrième. J'avais déjà fait deuxième de Paris-Nice et des places un peu partout, mais pas de grande victoire. La veille de Liège-Bastogne-Liège, mon directeur sportif me dit : Stefano, tu es trop gentil. Dans les échappées, tu roules trop fort. Il faut prendre le risque de perdre pour gagner. J'y réfléchis et je me dis que ce n'est vraiment pas bête comme idée.
Le lendemain, je me retrouve en tête avec Criquielion. Si je mène il me bat au sprint. On a la même pointe de vitesse et celui qui roule perdra. Je me dis qu'il ne faut pas que je l'emmène. Lui se dit la même chose. Dans ma tête, je me rappelle : Il faut prendre le risque de perdre pour gagner. Je reste dans la roue et je fais tout ce que je peux pour pas emmener le sprint.
Je fais complètement abstraction de ce qui se passe derrière et Argentin revient
."

DUR A DIGERER

Cette mésaventure a-t-elle eu une incidence sur ses rapports avec Criquielion ?
"Oui. Il m'a critiqué, je l'ai critiqué. En 1994, on est tous les deux au jubilé de Kelly en Irlande. On ne s'était pas adressé la parole depuis 1987. On ne se voyait pas souvent, mais quand on se voyait, on faisait en sorte de s'éviter. Enfin, surtout lui.
Le matin du jubilé de Kelly, on se retrouve dans la salle d'un petit restaurant de Carrick-on-Suir pour prendre le petit déjeuné. Quand j'arrive, il ne reste qu'une place à table et c'est à côté de Criquielion (rires). Je m'assoie et je lui dit : Dis-moi, Claudy, qu'est-ce qui s'est passé ce jour là ?. On a discuté, on en a rigolé et voilà, c'était fini. Mais, on voulait tellement gagner l'un et l'autre qu’on n’a pas pensé à retour des autres. A ce jour, on en est encore malade
."


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Fichier mis à jour le : 31/12/2021 à 16:10

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