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Portrait d'Arthur Targez (Bel)19 avril 2024  

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Arthur TARGEZ
né le 22 novembre 1896 à Marche-les-Dames
décédé le 30 décembre 1976 à Marche-les-Dames

Dès son plus jeune âge, Arthur Targez enfourche sa bicyclette. Pendant la guerre 1914-1918, il est déporté en Allemagne, doit y subir de nombreuses privations et y contracter des maladies. Beaucoup ne rentreront pas et Arthur Targez a eu plus de chance.
Au sortir de la guerre, il exerce le métier de mouleur en sable dans une fonderie de Namêche et reprend le vélo qu'il avait été contraint d'abandonner en 1914.
Il participe aux courses de village, dites courses pour "tous coureurs". Il s'y illustre régulièrement. Arthur Targez est un brillant sprinter. C'est ainsi qu'il remporte des victoires à Namur sur la cendrée de la Plaine-Saint Nicolas, sur l'esplanade de jeux à la Citadelle et sur la Grand Place de Dinant.
En 1922, Arthur Targez se marie et prend domicile à Ville-en-Waret, à proximité de Vezin, ensuite à Wartet (Marche-les-Dames). Il est le beau-frère de Léon Despontin, coureur cycliste namurois qui a pris part également aux Tours de France 1921, 1922, 1923, 1924, 1925 et 1927. Il a un fils et une fille. Le fils pratiquera le sport cycliste dès son plus jeune âge et remportera même un bouquet en 1937.
Arthur Targez prend la licence d'indépendant et, peu de temps après, il passe dans la catégorie des professionnels. Il prend part à la plupart des grandes courses et courra deux fois Paris-Roubaix. Lors de l'une de ses participations, il chute, casse une partie de son guidon et la poignée de frein, mais parvient à rallier Roubaix vaille que vaille avec le gros du peloton. Il prend part au Tour de Belgique.
Son fils, Jean Targez relate ici les conditions de course auxquelles devaient faire face les coureurs de cette époque : "On n'insistera jamais assez sur ces conditions de course qui ne sont pas comparables avec celles que connaissent les champions cyclistes à l'heure actuelle. A l'époque, les cyclistes étaient de véritables "Forçats de la route". Le vélo du coureur était monté, soit avec une roue arrière à pignon fixe, soit avec une roue libre et ce, en fonction de la configuration du parcours".
"On apercevait fréquemment les concurrents au pied d'un col et selon la difficulté de celui-çi, modifier leur roue arrière. Par ailleurs, à l'entame de la course, le coureur s'enlaçait le corps d'un boyau et un autre était attaché à l'arrière de la selle. Le coureur prenait soin de bien fixer sa pompe sur le cadre et ses bidons sur le guidon".
Jean Targez ajoute : "Lorsque le coureur subissait une crevaison, il opérait lui-même le changement. Combien de fois ne rencontrait-il pas de grandes difficultés pour opérer la réparation car, bien souvent, le boyau était incrusté dans la roue. Il est vrai que le coureur ne possédait pas d'assistance technique. Il devait remplir le rôle de mécanicien, il ne pouvait donc compter que sur lui-même. Lorsqu'il cassait son matériel, il lui appartenait de trouver les moyens pour réparer lui-même sa monture. Par ailleurs, à l'issue de la course, avant de profiter d'un repos bien mérité, le coureur nettoyait lui-même son vélo, lessivait son équipement et tant pis si le lendemain les vêtements étaient encore humides, il lui fallait repartir".
C'est ainsi qu'en 1924, Arthur Targez participe à son premier Tour de France dans la catégorie des "Touristes-Routiers". Lors de cette 18ème édition de la Grande Boucle, on dénombre 157 partants répartis dans différentes catégories :
- 1ère classe
- 2ème classe
- Touristes-Routiers
La catégorie des Touristes-Routiers forme la plus grosse partie du peloton.
Lors de la 1ère étape, Paris-Le Havre (381 km), la victoire revient à l'Italien Ottavio Bottecchia qui a couvert la distance en 15h03'14". Arthur Targez termine l'étape en 46ème position à 38'04" du vainqueur (moyenne horaire : 25.309 km/h). Lors de la 2ème étape qui relie Le Havre à Cherbourg (371 km), Arthur Targez est contraint d'abandonner à cause d'une chute.
Cette année-là, Arthur Targez participe à Paris-Bruxelles avec le dossard n° 111. Le départ est donné durant la nuit et les concurrents vont emprunter le parcours vallonné des Ardennes. Ils grimpent la Citadelle à Namur. Là, ils sont 4 en tête dont Arthur Targez et Félix Sellier, coureur namurois qui a pris aussi le départ de la Grande Boucle en 1920, 1921, 1922, 1923, 1924, 1925 et 1926. Aux environs de Jodoigne, Arthur Targez est victime d'une "fringale". Il décide de pénétrer dans une maison. Là, une dame lui donne du pain, du beurre, et lui fait chauffer du lait. Après s'être rassasié, il poursuit sa route. A Bruxelles, il termine en 4ème position, la victoire étant revenue à Félix Sellier.
Arthur Targez prendra part au Tour de Belgique en 1924 et 1925. En 1924, lors de la 1ère étape Bruxelles-Anvers, il termine 29ème et finira 22ème de la 2ème étape Anvers-Liège.
En 1925, il termine 8ème de la 1ère étape du Tour de Belgique, Bruxelles-Gand. Cette année-là, il prend à nouveau le départ du Tour de France dans la même catégorie que l'année précédente. Lors de cette 19ème édition de la Grande Boucle, on dénombre 130 partants répartis comme suit : 10 équipes de marques comprenant quelques coureurs, et des touristes-routiers qui forment la plus grande partie du peloton.
Au cours de la 1ère étape, Paris-Le Havre (340 km), Arthur termine dans un groupe à la 7ème place à 5'59" du vainqueur, l'Italien Ottavio Bottecchia. Celui-ci remporte la victoire en 12h19'02" de selle, soit une moyenne de 27.603 km/h.
La deuxième étape, qui relie Le Havre à Cherbourg (371 km), est remportée par Romain Bellenger en 15h06'00" (24.569 km/h). Arthur termine en 48ème position à 23'48".
Louis Mottiat remporte le troisième étape entre Cherbourg et Brest (405 km). Arthur Targez termine à une brillante 20ème place dans un groupe à 12'55". Lors de la quatrième étape, il abandonne entre Brest et Vannes (208 km).
En 1926, il particpe encore à différentes épreuves. Lors d'une compétition à Eghezée, il obtindra la médaille pour une belle 3ème place.
De la brillante carrière d'Arthur Targez, on retiendra qu'il était un redoutable sprinter. Tout au long de sa carrière, il a fait preuve de volonté, de persévérance et de courage. Il s'éteint le 30décembre 1976 à Marche-les-Dames, à l'âge de 80 ans.

Merci à son fils, Jean Targez.
Merci à Michel Noël.

1924
4ème de Paris-Bruxelles
Participe au Tour de Belgique
Abandon au Tour de France (2ème étape)
1925
5ème de Paris-Calais
Participe au Tour de Belgique
Abandon au Tour de France (4ème étape)
- 7ème de la 1ère étape
1926
3ème à Eghezée


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Fichier mis à jour le : 2/02/2013 à 7:48

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