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Décès de Jean Jourden

Jean-Pierre Paranteau est décédé

Décès d’André Dupré

Hommage à Robert Varnajo

Hommage à Raymond Elena

Hommage à René Fournier

Décès de José Catieau




24 novembre 2024

Ancien champion du monde sur route chez les amateurs, Jean Jourden est décédé…
Présenté comme un futur grand champion au début des années 1960 avant qu’une maladie ne l’empêche d’atteindre son plein potentiel, Jean Jourden est mort à l’âge de 82 ans, ont annoncé ses proches ce samedi.
Né en 1942 à Saint-Brieuc, élevé dans un milieu très modeste, Jourden a multiplié les victoires prometteuses au tout début d’un parcours fulgurant, dont le Championnat du monde amateurs en 1961 à Berne (Suisse), à tout juste 19 ans. Ce titre avait à l’époque une immense valeur (Eddy Merckx l’a remporté trois ans après lui) et le jeune coureur était alors présenté comme le futur Jacques Anquetil.
Victime ensuite d’une pleurésie (inflammation des membranes qui entourent le poumon) qui l’a obligé à se faire soigner pendant plusieurs mois dans un établissement spécialisé, Jourden n’a jamais retrouvé le niveau qui était le sien avant. Il est néanmoins passé pro en 1965, a côtoyé Anquetil puis Poulidor, participé à deux Tours de France et gagné deux fois le Grand Prix de Plouay (1968 et 1969), avant de mettre un terme à sa carrière en 1972. Il avait ensuite ouvert un magasin de cycles en Normandie, avant de s’installer sur la Côte d’Azur.

Source : L’Équipe

Retrouvez un aperçu de son palmarès



27 octobre 2024



Jean-Pierre Paranteau s’est échappé pour la dernière fois…
Véritable stakhanoviste de l’attaque, travailleur acharné, ce solide coursier possédait un sens inné de la course, il la sentait et la vivait comme personne. Avec son style si particulier, déhanché au possible, avec frénésie il secouait sa monture de droite à gauche. Il représentait l’expression de l’âme profonde du peuple cycliste, celle qui reflète avec la même ferveur ses joies et ses douleurs, parvenant à résoudre cette équation magnifique entre la douleur et l’enchantement. Il savait transformer ses propres tempêtes intérieures en rêves, belle silhouette de funambule se dressant avec élégance aux sommets des bosses, comme pour parcourir le temps. Une santé florissante, d’un naturel agréable, il avait tout pour réaliser une belle carrière pro, hélas comme beaucoup d’autres jeunes talents de cette époque, en passant pro chez Peugeot, il s’est retrouvé entouré du noyau dur du groupe (Thévenet-Esclassan-Danguillaume) qui se partageaient les victoires, les équipiers se trouvaient rarement invités aux festins. Jean-Pierre était né le 5 août 1944 à Angoulême il vient de décéder ce 27 octobre 2024. Il avait débuté en 1960 et raccroché à la fin 1987. Durant sa carrière il a porté les couleurs des clubs de : UCAP Angoulême 1960 à 1962, Saint-Roch Sport 1963, Lunéville 1964, A.C. Nersac 1965 à 1986, V.C. De Chasseneuil-Bonnieure en 1987. Avant de passer pro il avait remporté : 1 victoire en 61, 3 victoires en 1962, 6 victoires en 1963, 3 victoires en 1964, 4 victoires en 1965, 5 victoires en 1966, 13 victoires En 1967, 21 victoires en 1968, 15 victoires en 1969 dont les Boucles de l’Aude, le Tour du sud-ouest, la Route de France, il passe pro en 1970 et le reste jusqu’en début 1976, durant ses sept années pro il s’est imposé 4 fois en 1973 dans le Tour de l’Aude + la 3ème étape, 1er de la 3ème étape de la Semaine Catalane, 1er de la Ronde de Montauroux. Reclassé amateur en 1976, il reprendra sa ronde victorieuse des circuits les plus difficiles : 12 victoires en 1976, 13 victoires en 1977, 4 victoires en 1978, 12 victoires en 1979, 7 victoires en 1980, 13 victoires en 1981, 10 victoires en 1982, 5 victoires en 1983. Son ultime victoire, il la décroche à Marçay le 18 septembre 1983. Avec le départ de ce gentil garçon, après de longues années de lutte contre la maladie, pour panser la perte, il faudra des mots qui durent, pour sauver le souvenir qu’il nous a laissé.

Gérard Descoubès



31 mai 2024



André Dupré, le flahute girondin s’en est allé vers d’autres ailleurs.
Avec son allure râblée et arrondie sur son vélo, son petit mouchoir noué autour du cou, A. Magne et L. Bobet l’avaient affublé du surnom de ”Flahute” qui était l’appellation des redoutables cyclistes flamands. Pour avoir vu à Bordeaux pendant le Tour de France 1947, René Vietto vêtu du maillot jaune, André décide qu’il serait lui aussi coureur cycliste. Après une très jolie carrière amateur qui l’avait sacré meilleur coureur du Sud-Ouest, il passe pro pour le championnat de France des routiers en 1955. Enrôlé chez Mercier en 1958, Louison Bobet lui ouvre les portes de sa marque dès 1959. André deviendra très vite le bras droit de Louison, qui le fera suivre dans toutes ses galères. Coureur assez complet, du genre passe-partout, doté d’une sympathique pointe de vitesse il réalisera quelques jolis coups chez les pros de 1955 à 1960 inclus. Il avait frôlé le pire en 1950, dans le Critérium de Riom-ès-Montagne, où chutant lourdement, il fut relevé avec une grave fracture du crâne, qui mit sa vie en danger. Encore indépendant, il s’était classé 4ème du Tour du Sud-Est (une course par étape de huit jours) derrière C. Gaul, R. Privat et F. Debruyne. Durant sa carrière il prendra le départ de trois Tours de France : 1955 abandon 11ème étape, 1957 37ème, 1958 abandon 21ème étape, En 1957 M. Bidot avait pensé à lui pour une sélection en équipe nationale du Tour de France, en litige avec J. Stablinski c’est ce dernier qui sera retenu pour avoir remporté le Tour de l’Oise ultime épreuve de sélection devant… A. Dupré. Homme discret dans la vie, André s’en est allé sur la pointe des pieds ce 29 mai 2024 à Saint-Médard-en-Jalles. Il était né le 7 mai 1931 à Ligueux (33). Avec sa disparition, c’est un des derniers éléments, de l’époque dorée pour les coursiers des années cinquante, dont la plupart ont tous dépassé l’âge respectable des 90 ans, Durant sa carrière il honora les clubs de : Stade Foyen 1948 à 1951, ASPTT de Bordeaux 1952 à 1954, C.C. Lindois 1955, C.C. Bergerac 1956 à 1957, C.C. Lalinde 1958 à 1961, C.C. Bordelais 1962 à 1963, C.C. Bergerac 1964 à 1965. Ses plus belles victoires restent : champion de Guyenne sur route individuel + des sociétés sur route chrono en 1950, champion de Guyenne sur route des sociétés chrono, le Tour du Blayais, la 1ère étape de la Route de France en 1951, champion de Guyenne sur route des sociétés chrono, 1er de la 9ème étape de la Route de France en 1953, 1er du Tour de l’Aude (Pro) du Tour de Corrèze (Pro), 8ème des Boucles de la Seine, 18ème du Tour des Flandres en 1957, 27ème du Tour de Lombardie, 48ème de Paris-Bruxelles, 76ème de Paris-Tours en 1958, la 1ère étape de la Route du vin à Narbonne en 1963, son palmarès comporte 96 victoires. Il fut reclassé indépendant en 1961 et raccrocha fin 1965, il porta les couleurs de : Royal-Fabric 1949 à 1951, Tendil 1952, Terrot 1953, Thomann 1954 à 1956, Royal Fabric Enform 1957, Mercier BP 1958, L. BobetHutchinson 1959 à 1960, Polyrey 1961, Kas Royal Asport 1962 à 1963. Après le cyclisme, avec un associé il se rendra acquéreur d’une grande droguerie quincaillerie à Saint-Médard-en-Jalles. Ses deux frères Georges et Lucien furent deux bons régionaux. Emporté par le temps, la vie a poussé son souvenir dans une certaine évanescence, mais il a malgré tout laissé d’indélébiles traces dans les milieux cyclistes.

Gérard Descoubès



13 février 2024



Robert Varnajo "Le Chouan" est mort

 Aujourd’hui, rares sont ceux qui se souviennent de Robert. Il n’était resté qu’un nom égaré sur les chemins perdus des mémoires. Il fut pourtant l’amateur le plus brillant du tout début des années cinquante. Né le 1er mai 1929 à Port-La-Claye (Curzon), il vient de décédé ce 13 février 2024 à l’age respectable de 94 ans. Il avait quitté sa Vendée natale pour monter à Paris en 1947 et signer au club de Courbevoie-Asnières. Dès 1948 il va s’imposer dans les belles classiques parisiennes Paris-Briare et Paris-Cézanne. Il éclate en 1949 en décrochant deux titres de champion de France sur route, l’individuel de la course en ligne et le chrono par équipes avec le V.C. Courbevoie-Asnières. Cela lui vaut sa sélection pour les mondiaux sur route de Copenhague, où il se trouve érigé leader du groupe France. Le jour de la course au titre mondial, il échoue devant la grande coordination des Néerlandais, qui prennent les trois premières places sur le podium (le 1er, H.Faanhof fera une jolie carrière pro, vainqueur entre autres sur le Tour à Bordeaux en 1954). Coursier du genre chien fou, il jure aussitôt qu’en 1950 il restera plus sage pendant l’épreuve pour l’emporter. En 1950 il a toujours sa place parmi les meilleurs coureurs mondiaux, il inscrit à son palmarès Paris-Vierzon et Paris-Dolhain. A nouveau retenu comme leader de l’équipe nationale pour les mondiaux sur route de Moorslede (Belgique), il est catalogué comme le grand favori de l’épreuve. La déception sera à la hauteur de ses espérances. Après une course qui tire le respect, il arrive pour le titre avec un groupe d’échappés dont il semble le plus rapide, il va pourtant se faire surprendre par un Australien illustre inconnu du nom de J.Hoobin, Robert échouant à la 2ème place, cela restera la plus grosse déception de sa carrière. Passé pro en  1951, il décroche une grande victoire dans le circuit du Mont-Blanc, belle course montagneuse de l’époque. D’autres suivront, Paris-Camembert 1952, Paris-Bourges et 3 étapes du Tour de l’Ouest en 1953, les Boucles de la Seine 1954 où il dispose au sprint du futur lauréat de Bordeaux-Paris 1958 (J.M.Cieleska) après trois cent kilomètres de course, le mois de juillet suivant il va connaître ce qui fut le plus grand succès de son épopée cycliste, l’ultime étape du Tour de France à Paris où, sur la piste du Parc des Princes, il se joue au sprint des rapides Alfred Debruyne (déjà vainqueur de 3 étapes dans ce Tour 1954) et H.Faanhof (son vainqueur au mondial amateur 1949). Curieusement, ce triomphe dans le Tour, bien qu’il n’ait que 25 ans va le voir quitter les rivages de la gloire, il honore encore dame victoire dans la 3ème étape du Tour de Normandie 1957 et dans la 2ème de celui de l’Ariège 1960, sa carrière périclite. Voyant cela, à partir de 1961 il va judicieusement s’orienter sur  la piste vers le demi-fond. Dans cette spécialité, il va chercher à accrocher son reste de jeunesse à sa gloire vieillissante pour essayer de la retenir encore un peu. Il réussira la gageure, en devenant trois fois champion de France pro derrière les grosses motos, en 1962, 1963 et 1964, et 2ème en 1961 et 1965 (1er J.Raynal) pour son ultime saison. En 1963 il avait obtenu la médaille de bronze au mondial derrière les intouchables Léo Proost et Paul Depaepe déjà plusieurs fois titrés. Robert avait disputé trois Tour de France : 41ème en 1954, abandon 8ème étape en 1955, abandon 17ème étape en 1958 et un Giro (73ème en 1958). Il a porté les couleurs de : Gitane 1951 à 1955, Essor-Leroux 1956 à 1957, Saint-Raphaël 1958 à 1964 et individuel en 1965. Après le cyclisme il sera chauffeur de taxi en région parisienne avant de regagner sa terre chérie, la Vendée.

Gérard Descoubès



6 janvier 2024



Raymond Elena. un vieux grognard s’en va…

C’est avec beaucoup de tristesse, que nous venons d’apprendre le décès de ce gentil garçon qu’était Raymond Elena. Né le 4 août 1931 à Tlemcen (Oranie) il était arrivé en France en 1946 et prendra sa première licence en 1948 il passera douze saisons chez les pros, pendant lesquelles il côtoiera les plus grands cyclistes de la planète. Sa puissance phénoménale laissait l’impression qu’il écrasait tout sur son passage. Ce solide rouleur, véritable machine à pédaler, rapide au sprint en petit comité, passait très bien les bosses quand il se trouvait à 76 kg, au dessus comme il le disait si bien "je restais pendu à mi-pente". Son malheur fut qu’il sera de toutes les sauces et galères dans ses équipes successives. Toutefois il sut chaque fois qu’il en eut l’occasion, tirer son épingle du jeu et glaner quelques jolies victoires, comme sa classe intrinsèque le lui autorisait. Trop souvent équipier modèle, ce bouffeur de vent a toujours fourni des efforts colossaux en faveur de ses leaders respectifs. Hélas le solide et sympathique Raymond, est loin d’avoir laissé un nom inoubliable dans le cyclisme, alors que sa classe l’y autorisait. En 1963, la trentaine dépassée, alors qu’il donnait l’impression de pouvoir réaliser une belle saison, il fallut qu’au départ du Midi-Libre il se fâche avec Federico Bahamontes son leader. Raoul Rémy, son directeur sportif, suite à l’incident le vira de l’équipe qui devait disputer le Tour de France et ne le fit plus courir de toute la saison. Il acheva son contrat en 1964 pratiquement sans courir et raccrocha, alors qu’il pouvait, vu sa robustesse légendaire encore espérer deux ou trois belles saisons. Après avoir roulé l’année 1965 comme indépendant, il quitta la région Marseillaise, pour s’installer en Haute-Savoie où il créera une petite entreprise de livraison de fuel. En 1977 se rendant compte qu’il ne cessait de prendre du poids, il décidait de reprendre une licence de senior (B) et il recommença à gagner des courses aussitôt. Une fois sa retraite définitive prise, Raymond sillonnera l’Europe au volant de son camping-car. Durant sa belle carrière Raymond avait porté les couleurs des clubs de V.C. Sainte-Marguerite de Marseille 1948 à 1949, Pédale Joyeuse de Marseille de 1950 à 1964, Cercle Sportif de Sainte- Marthe de Marseille 1965, V.C. de Nantua 1977 à 1980, V.C. de Lagnieu de 1981 à 1982. Ses plus belles victoires restent, champion de France militaire 1952, le Tour des Bouches-du-Rhone en ligne 1953, les Tours du Vaucluse et de Haute-Savoie en ligne, la ronde de Montélimar en 1954, 3 étapes du Petit Tour du Maroc et le G.P de Saint-Raphaël en 1957, le Tour du Gard avec les 2 étapes, la ronde de Montélimar, les Boucles Roquevairoises en 1958, le Tour d’Eure-et-Loire, la nocturne de Montpon en 1959, le Tour de Picardie avec les 2 étapes en 1960, une étape du Tour de l’Aude en 1961, la 3ème étape (b) des 4 jours de Dunkerque, une nouvelle fois les Boucles Roquevairoises en 1962, le circuit de la Côte Varoise en 1965, 1er des G.P de Veauche, Bellignat, Marboz et Pont-de-Vaux en 1977, Jujurieux, Marboz, Culoz et Montpon-en-Bresse en 1979, Chalamont en 1980, Saint-Didier-d’Aussiat en 1981. Il fut en outre 2 de Paris-Valenciennes, 3 du Catox en 1956, 2 du Tour du Luxembourg 1957, 2 de Bourg-Genève-Bourg 1958, 36 du Tour de Lombardie 1960, 2 de la 5ème étape de Paris-Nice 1961, 3 du Stan Ockers, 4 du Tour du Var, 5 du criterium national de la route, 68 de Paris-Roubaix 1962, 2 du Tour de la Haute-Loire, 6 du championnat de France sur route, 21 du Dauphiné 1963, il prit le départ de 4 Tours de France 1954, 1956, 1957 et 1962. Il vient de décéder ce 4 janvier 2024 dans la commune de Jujurieux dans l’Ain, à l’age respectable de 92 ans.

Gérard Descoubès



10 décembre 2023



René Fournier est parti dans l’anonymat…

C’est avec pas mal de retard que nous avons appris le décès de l’ancien professionnel parisien René Fournier. Né à Aulnay-sous-Bois le 18 décembre 1932, il est décédé le 26 août 2023 à Villeneuve-sur-Lot où son nom ne disait plus grand chose. Il avait débuté sa carrière (terminée en 1963) au CSA de Livry-Gargan en 1950, pour passer en 1953 à l’UMS Gagny, sous ces couleurs il deviendra champion de France militaire sur route en 1954. Passé pro en 1955 chez Mercier il s’imposera pratiquement d’entrée, en s’octroyant la jolie semi-classique de l’époque le "Circuit de l’Indre". L’année suivante 1956, sans qu’il le veuille vraiment, restera un tournant dans sa carrière, René est un jeune coureur plein de fougue qui passe bien les bosses et qui sait faire très vite dans les arrivées en petit comité. Un groupe d’une dizaine de coursiers arrive pour se disputer la gagne dans Paris-Camembert, parmi ces échappés le grand Louison Bobet cadre numéro un chez Mercier vainqueur de surcroît des trois derniers Tours de France. René Fournier ne se pose pas de questions, en gagneur qu’il est, il joue sa chance à fond, et triomphe en passant trois longueurs à son leader L. Bobet. Aussitôt la ligne franchie ce dernier lui fit savoir qu’il ne pardonnera jamais ce "crime" de lèse majesté. Au fil des saisons, René cherchera à étoffer son palmarès, il viendra souvent faire admirer son style agréable et son épisodique vélocité en Aquitaine. Il décrochera des victoires d’estime, dans la 2ème étape du circuit d’Aquitaine 1959, le G.P de Bourcefranc 1959, la nocturne de la Saint-Roch à Montpon 1961, il échouera deux fois dans Bordeaux-Saintes en 1961 (2e) et en 1963 (3e), il glanera de nombreux autres succès dans divers critériums. On trouve également à son palmarès des courses plus importantes, le Circuit du Finistère 1957, le Tour du Vaucluse 1960, des places d’honneur dans les grandes classiques comme Paris-Tours (9e) 1957, Milan-San-Remo (9e) 1960, mais son plus bel  exploit, reste sa victoire (avec ses coéquipiers Rapha-Geminiani-Dunlop) dans la première étape chrono de la Vuelta 1959. Très bon sur les courses d’un jour, il était beaucoup plus laborieux dans les grands Tours, il prit le départ de trois Tours de France avec chaque fois le même résultat, abandon 3ème étape en 1956, abandon 4ème étape en 1957, abandon 7ème étape en 1962. Il disputa une Vuelta où il fut éliminé à la 7e étape en 1959. Son altercation avec le number one de l’époque sembla l’avoir installé sur le recul face à ses illusions de jeunesse, il traîna comme un fardeau ce qui fut pour lui une blessure de l’âme, qui le confinera cloîtré dans les limbes de ses ambitions de départ. Pour lui, avec le recul, dans la forêt de son imaginaire se promenait comme un manque de respect effectué face à un des  plus grands champions de l’époque. Durant sa carrière cycliste René a porté les couleurs : Mercier BP 1955 à 1958, Rapha R.Geminiani Dunlop 1959, St. Raphaël Geminiani 1960 à 1961, Pelforth Sauvage 1962 à 1963. Des appels du cœur viendront il y a plus de trente ans, le faire s’installer en Lot-et-Garonne à Villeneuve-sur-Lot, où il vient de décéder à l’aube de ses 91 ans. René était un monsieur discret et effacé, il ne parlait jamais de sa carrière cycliste, pour en connaître quelques bribes supplémentaires, il fallait l’orienter tout doucement avec délicatesse vers elle. Alors il vous faisait aux forceps, quelques révélations, où l’on sentait sourdre de vieilles blessures jamais cicatrisées, laissant à son interlocuteur l’impression, qu’il n’avait pas vraiment cherché à s’élever à sa propre hauteur, comme si quelque chose l’en avait peut être empêché. Ce fut pourtant un réel bonheur, de rencontrer ce monsieur charmant.

Gérard Descoubès



3 décembre 2023



José Catieau est décédé le jeudi 30 novembre à Saint-Quentin (02) à l’âge de 77 ans. Il y avait ouvert un magasin de vélos.
Né à Coutiches dans le Nord, il a remporté de nombreuses épreuves dans les années 1960-70 comme Paris-Camembert, au Tour de France, au 4 Jours de Dunkerque, au Dauphiné…

José Catieau a participé à 7 reprises au Tour de France. Pendant l’édition de 1973, il endosse le maillot jaune à Reims et va passer 4 jours avec. Luis Ocana, son leader, va s’imposer à Paris.
Condoléances de MdC à sa famille et à ses amis.


Fichier mis à jour le : 24/11/2024 à 4:58

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