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13 février 2024



Robert Varnajo "Le Chouan" est mort

 Aujourd'hui, rares sont ceux qui se souviennent de Robert. Il n'était resté qu'un nom égaré sur les chemins perdus des mémoires. Il fut pourtant l'amateur le plus brillant du tout début des années cinquante. Né le 1er mai 1929 à Port-La-Claye (Curzon), il vient de décédé ce 13 février 2024 à l'age respectable de 94 ans. Il avait quitté sa Vendée natale pour monter à Paris en 1947 et signer au club de Courbevoie-Asnières. Dès 1948 il va s'imposer dans les belles classiques parisiennes Paris-Briare et Paris-Cézanne. Il éclate en 1949 en décrochant deux titres de champion de France sur route, l'individuel de la course en ligne et le chrono par équipes avec le V.C. Courbevoie-Asnières. Cela lui vaut sa sélection pour les mondiaux sur route de Copenhague, où il se trouve érigé leader du groupe France. Le jour de la course au titre mondial, il échoue devant la grande coordination des Néerlandais, qui prennent les trois premières places sur le podium (le 1er, H.Faanhof fera une jolie carrière pro, vainqueur entre autres sur le Tour à Bordeaux en 1954). Coursier du genre chien fou, il jure aussitôt qu'en 1950 il restera plus sage pendant l'épreuve pour l'emporter. En 1950 il a toujours sa place parmi les meilleurs coureurs mondiaux, il inscrit à son palmarès Paris-Vierzon et Paris-Dolhain. A nouveau retenu comme leader de l'équipe nationale pour les mondiaux sur route de Moorslede (Belgique), il est catalogué comme le grand favori de l'épreuve. La déception sera à la hauteur de ses espérances. Après une course qui tire le respect, il arrive pour le titre avec un groupe d'échappés dont il semble le plus rapide, il va pourtant se faire surprendre par un Australien illustre inconnu du nom de J.Hoobin, Robert échouant à la 2ème place, cela restera la plus grosse déception de sa carrière. Passé pro en  1951, il décroche une grande victoire dans le circuit du Mont-Blanc, belle course montagneuse de l'époque. D'autres suivront, Paris-Camembert 1952, Paris-Bourges et 3 étapes du Tour de l'Ouest en 1953, les Boucles de la Seine 1954 où il dispose au sprint du futur lauréat de Bordeaux-Paris 1958 (J.M.Cieleska) après trois cent kilomètres de course, le mois de juillet suivant il va connaître ce qui fut le plus grand succès de son épopée cycliste, l'ultime étape du Tour de France à Paris où, sur la piste du Parc des Princes, il se joue au sprint des rapides Alfred Debruyne (déjà vainqueur de 3 étapes dans ce Tour 1954) et H.Faanhof (son vainqueur au mondial amateur 1949). Curieusement, ce triomphe dans le Tour, bien qu'il n'ait que 25 ans va le voir quitter les rivages de la gloire, il honore encore dame victoire dans la 3ème étape du Tour de Normandie 1957 et dans la 2ème de celui de l'Ariège 1960, sa carrière périclite. Voyant cela, à partir de 1961 il va judicieusement s'orienter sur  la piste vers le demi-fond. Dans cette spécialité, il va chercher à accrocher son reste de jeunesse à sa gloire vieillissante pour essayer de la retenir encore un peu. Il réussira la gageure, en devenant trois fois champion de France pro derrière les grosses motos, en 1962, 1963 et 1964, et 2ème en 1961 et 1965 (1er J.Raynal) pour son ultime saison. En 1963 il avait obtenu la médaille de bronze au mondial derrière les intouchables Léo Proost et Paul Depaepe déjà plusieurs fois titrés. Robert avait disputé trois Tour de France : 41ème en 1954, abandon 8ème étape en 1955, abandon 17ème étape en 1958 et un Giro (73ème en 1958). Il a porté les couleurs de : Gitane 1951 à 1955, Essor-Leroux 1956 à 1957, Saint-Raphaël 1958 à 1964 et individuel en 1965. Après le cyclisme il sera chauffeur de taxi en région parisienne avant de regagner sa terre chérie, la Vendée.

Gérard Descoubès



6 janvier 2024



Raymond Elena. un vieux grognard s'en va...

C'est avec beaucoup de tristesse, que nous venons d'apprendre le décès de ce gentil garçon qu'était Raymond Elena. Né le 4 août 1931 à Tlemcen (Oranie) il était arrivé en France en 1946 et prendra sa première licence en 1948 il passera douze saisons chez les pros, pendant lesquelles il côtoiera les plus grands cyclistes de la planète. Sa puissance phénoménale laissait l'impression qu'il écrasait tout sur son passage. Ce solide rouleur, véritable machine à pédaler, rapide au sprint en petit comité, passait très bien les bosses quand il se trouvait à 76 kg, au dessus comme il le disait si bien "je restais pendu à mi-pente". Son malheur fut qu'il sera de toutes les sauces et galères dans ses équipes successives. Toutefois il sut chaque fois qu'il en eut l'occasion, tirer son épingle du jeu et glaner quelques jolies victoires, comme sa classe intrinsèque le lui autorisait. Trop souvent équipier modèle, ce bouffeur de vent a toujours fourni des efforts colossaux en faveur de ses leaders respectifs. Hélas le solide et sympathique Raymond, est loin d'avoir laissé un nom inoubliable dans le cyclisme, alors que sa classe l'y autorisait. En 1963, la trentaine dépassée, alors qu'il donnait l'impression de pouvoir réaliser une belle saison, il fallut qu'au départ du Midi-Libre il se fâche avec Federico Bahamontes son leader. Raoul Rémy, son directeur sportif, suite à l'incident le vira de l'équipe qui devait disputer le Tour de France et ne le fit plus courir de toute la saison. Il acheva son contrat en 1964 pratiquement sans courir et raccrocha, alors qu'il pouvait, vu sa robustesse légendaire encore espérer deux ou trois belles saisons. Après avoir roulé l'année 1965 comme indépendant, il quitta la région Marseillaise, pour s'installer en Haute-Savoie où il créera une petite entreprise de livraison de fuel. En 1977 se rendant compte qu'il ne cessait de prendre du poids, il décidait de reprendre une licence de senior (B) et il recommença à gagner des courses aussitôt. Une fois sa retraite définitive prise, Raymond sillonnera l'Europe au volant de son camping-car. Durant sa belle carrière Raymond avait porté les couleurs des clubs de V.C. Sainte-Marguerite de Marseille 1948 à 1949, Pédale Joyeuse de Marseille de 1950 à 1964, Cercle Sportif de Sainte- Marthe de Marseille 1965, V.C. de Nantua 1977 à 1980, V.C. de Lagnieu de 1981 à 1982. Ses plus belles victoires restent, champion de France militaire 1952, le Tour des Bouches-du-Rhone en ligne 1953, les Tours du Vaucluse et de Haute-Savoie en ligne, la ronde de Montélimar en 1954, 3 étapes du Petit Tour du Maroc et le G.P de Saint-Raphaël en 1957, le Tour du Gard avec les 2 étapes, la ronde de Montélimar, les Boucles Roquevairoises en 1958, le Tour d'Eure-et-Loire, la nocturne de Montpon en 1959, le Tour de Picardie avec les 2 étapes en 1960, une étape du Tour de l'Aude en 1961, la 3ème étape (b) des 4 jours de Dunkerque, une nouvelle fois les Boucles Roquevairoises en 1962, le circuit de la Côte Varoise en 1965, 1er des G.P de Veauche, Bellignat, Marboz et Pont-de-Vaux en 1977, Jujurieux, Marboz, Culoz et Montpon-en-Bresse en 1979, Chalamont en 1980, Saint-Didier-d'Aussiat en 1981. Il fut en outre 2 de Paris-Valenciennes, 3 du Catox en 1956, 2 du Tour du Luxembourg 1957, 2 de Bourg-Genève-Bourg 1958, 36 du Tour de Lombardie 1960, 2 de la 5ème étape de Paris-Nice 1961, 3 du Stan Ockers, 4 du Tour du Var, 5 du criterium national de la route, 68 de Paris-Roubaix 1962, 2 du Tour de la Haute-Loire, 6 du championnat de France sur route, 21 du Dauphiné 1963, il prit le départ de 4 Tours de France 1954, 1956, 1957 et 1962. Il vient de décéder ce 4 janvier 2024 dans la commune de Jujurieux dans l'Ain, à l'age respectable de 92 ans.

Gérard Descoubès



10 décembre 2023



René Fournier est parti dans l'anonymat...

C'est avec pas mal de retard que nous avons appris le décès de l'ancien professionnel parisien René Fournier. Né à Aulnay-sous-Bois le 18 décembre 1932, il est décédé le 26 août 2023 à Villeneuve-sur-Lot où son nom ne disait plus grand chose. Il avait débuté sa carrière (terminée en 1963) au CSA de Livry-Gargan en 1950, pour passer en 1953 à l'UMS Gagny, sous ces couleurs il deviendra champion de France militaire sur route en 1954. Passé pro en 1955 chez Mercier il s'imposera pratiquement d'entrée, en s'octroyant la jolie semi-classique de l'époque le "Circuit de l'Indre". L'année suivante 1956, sans qu'il le veuille vraiment, restera un tournant dans sa carrière, René est un jeune coureur plein de fougue qui passe bien les bosses et qui sait faire très vite dans les arrivées en petit comité. Un groupe d'une dizaine de coursiers arrive pour se disputer la gagne dans Paris-Camembert, parmi ces échappés le grand Louison Bobet cadre numéro un chez Mercier vainqueur de surcroît des trois derniers Tours de France. René Fournier ne se pose pas de questions, en gagneur qu'il est, il joue sa chance à fond, et triomphe en passant trois longueurs à son leader L. Bobet. Aussitôt la ligne franchie ce dernier lui fit savoir qu'il ne pardonnera jamais ce "crime" de lèse majesté. Au fil des saisons, René cherchera à étoffer son palmarès, il viendra souvent faire admirer son style agréable et son épisodique vélocité en Aquitaine. Il décrochera des victoires d'estime, dans la 2ème étape du circuit d'Aquitaine 1959, le G.P de Bourcefranc 1959, la nocturne de la Saint-Roch à Montpon 1961, il échouera deux fois dans Bordeaux-Saintes en 1961 (2e) et en 1963 (3e), il glanera de nombreux autres succès dans divers critériums. On trouve également à son palmarès des courses plus importantes, le Circuit du Finistère 1957, le Tour du Vaucluse 1960, des places d'honneur dans les grandes classiques comme Paris-Tours (9e) 1957, Milan-San-Remo (9e) 1960, mais son plus bel  exploit, reste sa victoire (avec ses coéquipiers Rapha-Geminiani-Dunlop) dans la première étape chrono de la Vuelta 1959. Très bon sur les courses d'un jour, il était beaucoup plus laborieux dans les grands Tours, il prit le départ de trois Tours de France avec chaque fois le même résultat, abandon 3ème étape en 1956, abandon 4ème étape en 1957, abandon 7ème étape en 1962. Il disputa une Vuelta où il fut éliminé à la 7e étape en 1959. Son altercation avec le number one de l'époque sembla l'avoir installé sur le recul face à ses illusions de jeunesse, il traîna comme un fardeau ce qui fut pour lui une blessure de l'âme, qui le confinera cloîtré dans les limbes de ses ambitions de départ. Pour lui, avec le recul, dans la forêt de son imaginaire se promenait comme un manque de respect effectué face à un des  plus grands champions de l'époque. Durant sa carrière cycliste René a porté les couleurs : Mercier BP 1955 à 1958, Rapha R.Geminiani Dunlop 1959, St. Raphaël Geminiani 1960 à 1961, Pelforth Sauvage 1962 à 1963. Des appels du cœur viendront il y a plus de trente ans, le faire s'installer en Lot-et-Garonne à Villeneuve-sur-Lot, où il vient de décéder à l'aube de ses 91 ans. René était un monsieur discret et effacé, il ne parlait jamais de sa carrière cycliste, pour en connaître quelques bribes supplémentaires, il fallait l'orienter tout doucement avec délicatesse vers elle. Alors il vous faisait aux forceps, quelques révélations, où l'on sentait sourdre de vieilles blessures jamais cicatrisées, laissant à son interlocuteur l'impression, qu'il n'avait pas vraiment cherché à s'élever à sa propre hauteur, comme si quelque chose l'en avait peut être empêché. Ce fut pourtant un réel bonheur, de rencontrer ce monsieur charmant.

Gérard Descoubès


3 décembre 2023



José Catieau est décédé le jeudi 30 novembre à Saint-Quentin (02) à l'âge de 77 ans. Il y avait ouvert un magasin de vélos.
Né à Coutiches dans le Nord, il a remporté de nombreuses épreuves dans les années 1960-70 comme Paris-Camembert, au Tour de France, au 4 Jours de Dunkerque, au Dauphiné...

José Catieau a participé à 7 reprises au Tour de France. Pendant l'édition de 1973, il endosse le maillot jaune à Reims et va passer 4 jours avec. Luis Ocana, son leader, va s'imposer à Paris.
Condoléances de MdC à sa famille et à ses amis.



5 octobre 2023



Ultime échappée pour Jésus Aranzabal Ojangur...
Celui qui fut un équipier dévoué au grand Luis Ocana, vient de le rejoindre dans le monde des étoiles, ce 27 septembre 2023 à Vergara (où il était né le 25 décembre 1939). Ce basque authentique de la province du Guipuzcoa où il a toujours vécu (Vergara) où ses parents exploitaient une ferme. Très jeune, il eut une prédilection pour le cyclisme. D'abord employé d'usine, l'idée de courir s'ancra peu à peu dans son esprit. Dès ses débuts en 1958, il a la chance d'être conseillé par Pedro Machain, l'un des grands animateurs du cyclisme ibérique, qui deviendra par la suite le Directeur Sportif de l'équipe professionnelle Fagor. Ses trois premières années de compétitions furent laborieuses, pas le moindre résultat... Nanti d'une énorme volonté, il insista malgré tout. Il en fut enfin récompensé en décrochant le titre du Guipuzcoa sur route, ce titre sera le déclic pour ce robuste garçon d'allure arrondie sur sa machine, timide ou plutôt son petit côté sauvage, faisait qu'il s'étonnait toujours que l'on puisse s'intéresser à lui. Ce solide rouleur de caisse, sera sélectionné deux fois pour représenter l'Espagne dans les cents kilomètres chrono par équipes, à Brescia en 1962 et à Renaix en 1963. Pour son ultime saison en amateur en 1965, il viendra faire les beaux jours de l'Union Cycliste d'Anglet sous les commandes d'Henri Labadie. Le moins que l'on puisse dire, fut qu'il n'était pas venu faire du tourisme, puisqu'il s'imposa à treize reprises sur les routes du Sud Ouest : La Roche sur Yon, Chantonnay, Meyrals, Tarnos, Arthez-de-Béarn, Saint-Julien-en-Born, Ruffec, Aire-sur-Adour, Noguères, Sauveterre-de-Béarn etc. Ce coursier vaillant, spécialiste d'échappées folles, pas souvent récompensées, liera son sort durant sa période Française, au jeune et prometteur Luis Ocana. Ce dernier appréciera tellement le garçon, qu'il lui fit effectuer toute sa carrière pro à ses côtés. Coutumier de monumentales fugues solitaires, pour ne pas avoir dérogé chez les pros à ses habitudes prises en amateur, il remportera sa première course dans la reine des catégories, le Tour d'Andalousie 1966 en s'échappant dans la troisième étape, reléguant ses adversaires à plusieurs minutes pour s'imposer au général. Passé professionnel en 1966 il le restera jusqu'en 1972. Il a porté les couleurs de : Fagor 1966 à 1969 et de Bic 1970 à 1972. Ses plus belles victoires sont, Le Tour de la Bidassoa 1963, le championnat d'Espagne des 100 km chrono avec le Guipuzcoa 1963 et 1969, la 2ème étape du Tour d'Avila 1966, 1er de la 3ème étape du Tour de Mallorca 1968, 1er de la 5ème étape du Tour du Pays Basque 1970, 1er des 4ème et 6ème étapes du Tour du Portugal 1971, 1er de la 17ème étape (a) du Tour d'Espagne 1972. Il a disputé 3 Tours de France 1966 (48ème), 1967 (58ème), 1972 (56ème), et 5 vuelta 1967 (58ème), 1968 (33ème), 1970 (abandon 19ème étape), 1971 (33ème), 1972 (42ème). Après avoir raccroché son vélo, plus personne ne le revit dans le cyclisme. Il reviendra, dans son repaire d'aigles à Vergara, pour ouvrir un débit de boissons-boîte de nuit des plus sélect le ''Maxime''.

Gérard Descoubès



8 août 2023



Federico Bahamontes, premier Espagnol vainqueur du Tour de France, en 1959, et six fois meilleur grimpeur, est décédé...
"L'Aigle de Tolède" s'est définitivement envolé. Federico Bahamontes est décédé ce mardi à l'âge de 95 ans. En 1959, il était devenu le premier Espagnol à remporter la Grande Boucle, finissant également sur le podium des éditions 1963 (2ème) et 1964 (3ème). Immense grimpeur, considéré comme le meilleur spécialiste de l'histoire du Tour, il a également remporté sept étapes et terminé six fois en tête du classement de la montagne (seul Lucien Van Impe, six fois aussi, et Richard Virenque, sept, ont fait au moins aussi bien).
Deux jours de deuil à Tolède... Vainqueur d'étape et du G.P de la Montagne sur les trois grands Tours, il a longtemps tenu un magasin de cycles à Tolède (à 70 km au sud de Madrid), sa ville d'adoption. Le maire de Tolède, Carlos Velázquez, a d'ailleurs annoncé sur les réseaux sociaux deux jours "de deuil officiel en signe de douleur et de reconnaissance de tous les Tolédans". Depuis 2016, Bahamontes était le doyen des vainqueurs du Tour.
Federico Martin Bahamontes était né le 9 juillet 1928 à Val de Santo Domingo (Tolède).
Voir un aperçu de son palmarès

Source : L'Équipe



29 juin 2023



Romain Prosper Dalis... son dernier départ a échappé à beaucoup de monde.
Cet excellent coureur régional, ex-professionnel de surcroit, fut un équipier dévoué de R. Poulidor l'espace d'un Dauphiné (1964). Nous savons tous, que les souvenirs résistent mal au temps qui passe, mais de là à passer sous silence le décès d'un coursier qui a tout de même eu de belles heures de gloire, je ne peux m'y résoudre. Cet hommage à Prosper, arrive hélas des mois après sa disparition survenue le 16 novembre 2022 à Pau. Mais je tenais à vous faire revivre, des bribes de la carrière de ce joli coureur. Il avait débuté en mai 1958, ce grimpeur à petites propulsions nerveuses sur les pentes, s'exprimait surtout sur les parcours très accidentés. En 1964 chez les "Indés" de Mercier-BP, Antonin Magne le sélectionne pour le Dauphiné, il va réaliser une course monumentale dans l'étape du Galibier. Au service de R. Poulidor qu'il escorte jusqu'à cinq kilomètres du sommet avant de se relever et de finir à sa main (il se classera 36ème de cette épreuve, après une 6ème place dans la 3ème étape). En fin de saison on le retrouve au départ de Paris-Luxembourg une épreuve de trois étapes dominée par R. Van Looy où il se classe 47ème. Suite à ces belles prestations pleines de promesses, A. Magne lui propose pour 1965 un contrat de dix mois avec les pros de Mercier-BP. Il accepte davantage par curiosité que par vocation, car il faut savoir, que le cyclisme restait loin d'être sa tasse de thé. Hélas Tonin "Le Sage" ne le fera pratiquement pas courir de la saison, découragé et sans moral, lui qui avait rêvé des grandes courses, se fera reclasser indépendant dès 1966, avant de raccrocher rapidement et se faire embaucher à Elf-Aquitaine dans le corps des sapeurs-pompiers où il terminera chef de corps. Deux années plus tard, suite à un pari avec un copain, il reprenait une licence, disputait trois courses, se faisait plaisir en gagnant chez lui à Arthez devant R. Lalanne, puis raccrochait à nouveau. Toutefois en 1971, sur l'insistance de l'organisateur des premières 24 heures de Pomps, il reprenait son vélo pour s'imposer brillamment avec son coéquipier et voisin Alain Haget dans cette épreuve si particulière. Après avoir annoncé une énième retraite cycliste, il revenait sur les lignes de départs en 1973, le temps de gagner une nouvelle fois chez lui à Arthez-de-Béarn et pendre définitivement son vélo au clou. Néanmoins il le reprendra dans le corps des sapeurs-pompiers, pour disputer les divers championnats dans sa catégorie d'âge. Romain (son vrai prénom) était né le 29 octobre 1940 à Arthez-de-Béarn, il a honoré les couleurs Peugeot en 1963 et Mercier-BP de 1964 à 1965 et porté les couleurs des clubs : l'U.C. Artix de 1958 à 1961, l'A.S. des Bleuets de Labatut de 1963 à 1966 + 1968, l'U.C. Artix en 1973. De sa carrière en amateur l'on retiendra surtout sa splendide année 1964 où il décroche le titre de champion d'Aquitaine sur route individuel, le grand-prix Abribat à La Réole (2ème L. Ocaña), Capvern-Les-Bains (2ème L. Ocaña), le Saint-Léon à Bayonne (2ème M. Gonzalez), le Mont Pujols, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Saint-Martial-de-Valette, Rivières, Arthez-de-Béarn (pour la 3ème fois). Pour beaucoup son souvenir s'est évaporé, emporté par les affres du temps, mais il a laissé d'indélébiles traces dans l'âme profonde du peuple cycliste. Grosses pensées pour toi Prosper.

Gérard Descoubès



29 mai 2023



Pierre Gaudot, le dernier voyage...

Avec le décès de Pierre Gaudot, c'est le souvenir d'un coursier qui remonte dans les mémoires, des passionnés cyclistes du Sud-Ouest des années cinquante.
C'est sur les conseils de son ami Henri Sitek qu'il était venu s'installer à Barsac en 1956, et porter les couleurs du glorieux vélo-club Barsacais jusqu'à la fin de sa carrière pro en 1959. Ce grand talent du cyclisme Français, resté à l'état végétatif chez les pros, fut pourtant sacré meilleur amateur français de la saison 1950.
Après avoir dominé ses trois dernières années d'amateur, une fois passé pro en 1951, il ne cessa de chercher l'efficacité qu'il maniait avec facilité chez les jeunes. Ses supporters qui l'avaient toujours admiré n'ont pu s'empêcher de se poser cette question "comment avait-il pu faire, avec la classe qu'il véhiculait, pour rester aussi discret dans la reine des catégories ?". Alors qu'on lui prêtait une carrière à l'image de son copain Dédé Darrigade, avec qui il avait formé une équipe souveraine, pour mettre le feu aux planches du Vel'd'Hiv de Paris. Ce monsieur sympathique et gentil né à Paris XVIII le 2 avril 1928, qui vient de décéder ce 29 mai 2023 à La Bazoge (Le Mans), avait fait admirer son mètre quatre vingt sept habité d'une élégance rare au public aquitain en fin de carrière de 1956 à 1959. A sa retraite cycliste Pierre ouvrit un magasin de cycles, qu'il revendra quelques années plus tard, pour s'installer constructeur de tables de télévisions. Pierre avait débuté en 1946 en non-licencié, son premier club était le vélo-club Pontlieu en 1947, de 1948 à 1953 on le trouve au V.C. Courbevoie-Asnières, 1954 à 1955 il signe au V.C. Scaer, et pour finir le V.C. Barsacais de 1956 à 1959 inclus. Ses plus grands succès sont : Paris - Pacy-sur-Eure, Paris - Ivry-la-Bataille, la 2ème étape de Paris-Sedan-Verviers en 1948, Champion de France route des sociétés chrono, champion d'Ile-de-France route des sociétés chrono, Paris-Rennes (en 3 étapes) 1949, Paris-Briare, du chrono de l'Omnium de la route en 1950, 1er de la 9ème étape du Tour d'Afrique du Nord, 1er de la 2ème étape du Tour de l'Oise en 1951, 1er de Bordeaux-Saintes 1952, 1er de la 2ème étape du Tour de l'Oise 1953, 1er de la 7ème étape du Tour de l'Ouest, 1er de la 8ème étape du Tour de Tunisie, 1er du G.P de Plouescat 1955, 1er de la 5ème étape de la Ronde de l'Est 1956. Dans le sud-ouest ses meilleurs places restent : 3ème à Objat, 11ème à Brigueil-le-Chantre 1956, 6ème à Langon (derny), 12ème de Bordeaux-Royan 1957, 11ème à Cérons, 15ème à Barsac 1958, 10ème au Gua, 13ème à Gouzon, abandon 2ème étape dans le circuit d'Aquitaine 1959. Sélectionné pour le Tour de France 1952 il ne put dépasser la 4ème étape (Rouen-Roubaix). Tu vois Pierrot, avec ton ultime départ c'est une grosse traînée de cœurs brisés, que tu viens de laisser dans ton sillage à tous les aficionados cyclistes du grand sud-ouest.

Gérard Descoubès



15 avril 2023

Alan Ramsbottom était né le 30 avril 1936 à Clayton-le-Moors. Il est décédé le 5 avril 2023 à Nelson. A son palmarès, on retrouve notamment une victoire sur la 2ème étape du Tour de l'Avenir en 1961, une victoire sur la 3ème étape du Tour de l'Aude 1962, une 3ème place aux Boucles Roquevairoises en 1964, une 4ème place sur Gênes-Nice en 1964, une belle 8ème place sur Liège-Bastogne-Liège en 1963, une 4ème place au G.P de Fourmies en 1962. Il a participé deux fois au Tour de France.



8 avril 2023

Le Normand Philippe Bouvatier, présenté à ses débuts dans les années 1980 comme le nouveau Jacques Anquetil, est décédé ce vendredi à 58 ans, des suites d'un AVC survenu début décembre. Philippe Bouvatier faisait partie de ces coureurs que tout le monde voulait avoir pour copain. Toujours disponible pour les autres, loyal et honnête, il était aussi réputé pour son côté tête en l'air, qui amusait la galerie mais qui lui avait valu de perdre une étape qui lui tendait pourtant les bras, sur le Tour de France en 1988, à Guzet-neige, après s'être trompé de route avant l'arrivée. Il s'est éteint ce vendredi, cinq mois après avoir été victime d'un AVC. S'il avait réussi à récupérer malgré de nombreuses séquelles grâce à sa prise en charge au centre de rééducation de Bois-Guillaume près de Rouen, il n'a pas survécu à de nouvelles complications la semaine dernière. Partiellement paralysé, il s'était pourtant battu avec acharnement pour retrouver tous ses moyens, il expliquait encore récemment à ses interlocuteurs au téléphone qu'il était "sur la bonne voie", mais son combat semblait perdu d'avance, tant son AVC avait provoqué de gros dégâts. Il avait pu tout récemment rentrer chez lui, à Barentin, auprès de sa famille alors qu'il avait réalisé d'énormes progrès, il pouvait ainsi se déplacer seul avec une canne et avait surtout retrouvé l'usage de la parole. Mais ce fut là un ultime espoir.
Philippe Bouvatier avait 58 ans, il n'avait pas eu la carrière professionnelle qu'on lui prédisait, alors qu'il avait gagné presque tout chez les amateurs. Avec Thierry Marie, il représentait la nouvelle génération du cyclisme normand. On le voyait même comme le successeur de Jacques Anquetil après avoir été le leader de l'équipe de France aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984. Cette même année, il avait surtout fini 3èmee du Tour de l'Avenir remporté par Charly Mottet. Mais son passage chez les pros fut bien plus discret. Il avait débuté auprès de Cyrille Guimard chez Renault, à son retour des Jeux, avant de tenter l'expérience en Espagne chez BH. Philippe Bouvatier n'avait jamais trouvé sa place dans ce monde professionnel qui ne semblait pas fait pour lui, lui qui vivait encore avec des idéaux que le cyclisme ne pouvait lui offrir. La suite de sa carrière chez RMO, puis Castorama, Aubervilliers, avant l'éphémère équipe du Groupement en 1995 ne lui apporta jamais le bonheur dont il avait rêvé. Philippe Bouvatier laissera de magnifiques souvenirs toujours joyeux, à toute une génération, celle des Marc Madiot, Jean-François Bernard ou Ronan Pensec, qui ont grandi avec lui et qui ont toujours vu en lui "un mec bien" comme confiait hier soir le Mayennais profondément ému par cette disparition comme tous ceux qui l'ont côtoyé un jour.
Souce : L'Equipe


Fichier mis à jour le : 23/02/2024 à 18:01

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